Lise Gauvin | DOI: 10.17457/IF/2023/GAU | Texte intégral
On remarque aisément, dans les littératures francophones, la présence de notes de bas de page qui s’ajoutent au texte du roman et l’encadrent. Ces notes portent la plupart du temps sur les questions de langue, s’apparentant dans ce cas aux lexiques que l’on prend parfois la peine d’ajouter à la suite des ouvrages. J’y décèle un autre signe de la surconscience linguistique qui affecte l’écrivain, surconscience qui est chez lui synonyme d’inconfort mais aussi de création et l’oblige à une mise en scène constante de ses propres usages. Un autre signe également de cette présence des différents publics auxquels s’adresse le romancier. Dans ces conditions, on peut se demander si la note consiste vraiment en un texte d’accompagnement analogue aux didascalies théâtrales, ou s’il ne s’agit pas plutôt d’une partie de la diégèse. En d’autres termes, que nous apprend sur la forme même roman la note infrapaginale et en quoi cette pratique affecte-t-elle et transforme-t-elle la poétique romanesque ? Quelles en sont les fonctions ? Peut-on en établir une typologie ?