par Józef Kwaterko
lisez l'article
Cet article se propose d’interroger l’inscription de l’altérité juive dans le roman de Claude Jasmin, considéré comme un des premiers romans québécois qui prend en charge la violence terroriste comme forme d’engagement politique dans les années 1960 au Québec. On observera d’une part l’impact de la trame policière et de la thématique de la fuite sur la structure narrative du roman. D’autre part, on s’attachera à examiner le récit comme espace mental du terroriste québécois, Paul, hanté par la présence d’Éthel Rosensweig, son amante juive, et sa mémoire de l’Holocauste, incompatible avec la mort « planifiée ». On réfléchira enfin sur le rôle joué dans ce couple par l’amour et la sexualité, ainsi que par le statut ambigu de l’Amérique (et de New York) dans le récit, représentée à la fois comme « topie réalisée » (Baudrillard) et réalité amnésique qui génère l’angoisse et le besoin de réaffirmation identitaire.
Mots clés : altérité, sexualité, judéité, terrorisme, roman québécois
DOI : 10.17457/IF7_2016/KWA