par Elena Pessini
lisez l'article
L’écrivain haïtien Lyonel Trouillot reste toujours en contact direct avec ce qui se passe dans son île, les romans qui se succèdent portent la trace des changements qui concernent le pays. L’article propose de vérifier dans quelle mesure son premier roman, Les Fous de Saint-Antoine (1989), contient déjà l’essentiel de ce que l’on peut appeler une poétique de l’engagement. Dans ce roman, Trouillot commence à dessiner l’architecture de toute une famille de lieux où se mettent en place des communautés, où se tissent des liens qui ne sont en rien des liens traditionnels, ceux de famille héréditaires, ou acquis. La ville haïtienne est l’espace le plus disséqué par l’écrivain ; qu’elle soit le théâtre de violences répétées subies par les personnages ou un lieu de déliquescence quotidienne, la mise en scène de l’agglomération urbaine permet de présenter la société sous ses aspects les plus crus.
Mots-clés : engagement, Trouillot, Les Fous de Saint-Antoine, quartier de Saint-Antoine, ville haïtienne
DOI : 10.17457/IF7_2016/PES