Canada

  • Paola Puccini
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    L’autotraduction est un phénomène global qui connaît une diffusion importante ; ses contours ne cessent d’être explorés par les cartographes de l’autotraduction qui, surtout depuis une vingtaine d’années, s’appliquent à en dresser les cartes. Le phénomène a une ampleur historique, géographique, littéraire et socioculturelle très significative. Les approches, découlant de différentes disciplines tracent une sorte de carte d’identité, avec ses lignes fondamentales. Ce numéro, présente des questions théoriques et définitoires, des études de cas et des réflexions métalinguistiques de la part des écrivains autotraducteurs ; l’objectif est de participer à une mise au point de la carte identitaire de ce voyage dans l’altérité qu’est l’autotraduction, aventure qui ne cesse de passionner.

    Mots-clés : Autotraduction littéraire ; Francophonie ; Canada Francophone ; Maghreb ; Europe

    DOI: 10.17457/IF6_2015/PUC1


  • par M. Grogan Lynch

  • Louise Ladouceur
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    Après avoir présenté l’auteur dramatique franco-manitobain Marc Prescott et sa production théâtrale bilingue, l’étude se focalise sur les pièces Encore (2003) et Fort Mac (2007). L’analyse s’enrichit de l’interview à Marc Prescott qui illustre la genèse de l’œuvre auto-traduite et sur le rapport qu’entretient l’auteur avec le texte bilingue qu’il compose.

    Mots-clés : Autotraduction, théâtre, bilingue, Prescott, entrevue.

    DOI: 10.17457/IF6_2015/LAD

  • par Paola Puccini
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    Cette étude analyse l’édition de La Maculée/sTain publiée en 2012, qui contient la pièce de Madeleine Blais-Dahlem dans sa double version, l’original en français et l’autotraduction en anglais, avec des paratextes distincts. Le but est d’examiner d’abord les éléments qui indiquent un déplacement ou un mouvement de la version française à la version anglaise ; ensuite les éléments qui dessinent un mouvement contraire, de la version anglaise à la française ; enfin l’analyse approfondit l’aspect d’un nouvel espace créé par le croisement de ces deux mouvements opposés.
    Mots-clés : Autotraduction, Blais-Dahlem, Maculée, sTain, bilingue.

    DOI: 10.17457/IF6_2015/PUC2

  • Gianna Patriarca
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    En réfléchissant sur son travail poétique, Patriarca souligne comment la langue anglaise, devenue sa langue maternelle, n’est pas la seule à nourrir ses émotions, ses pensées et ses idées mais il y a aussi les sons du ciociaro (sa première langue) et de l’italien. La langue de ses poèmes constitue donc la trilogie d’une langue. La traduction de certains poèmes d’une langue à l’autre, du ciociaro à l’anglais, par exemple, crée des effets particuliers qui changent la perception du lecteur et de l’auteure elle-même.
    Mots-clés : Patriarca, poésie, ciociaro, anglais, italien.

    DOI: 10.17457/IF6_2015/PAT

  • Patricia Godbout
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    L’article analyse le cas d’ « autotraduction » de The Downfall of Temlaham (1928) de Marius Barbeau (1883-1969), récit « semi-historique », basé sur les témoignages oraux de la tribu amérindienne des Gitksan – peuple de la rivière Skeena, en Colombie-Britannique. Dans les années trente, à Paris, Marguerite Doré en entreprend la traduction française. Au début des années 1940, Barbeau propose sa « traduction » française de Kamalmouk à Eugène Achard et ensuite, en 1943, au père Cordeau, ce qui débouche sur la publication du Rêve de Kamalmouk, en 1948. L’écriture-la réécriture de l’histoire de Kamalmouk en français permet à Barbeau de mettre son expérience ethnologique acquise dans la lointaine Colombie-Britannique en contact avec sa langue et son identité premières. L’esthétique à la base de ce projet consiste à souligner la distance entre le pas et la trace qu’il laisse, entre la voix et le sillon gravé sur le phonographe, entre la publication « originale » et la traduction, entre les notes griffonnées dans les carnets d’un jeune ethnologue canadien-français sur les bords de la Skeena, au début des années vingt, et sa reprise par l’auteur d’âge mûr.

    Mots-clés : autotraduction, ethnographie, Marius Barbeau, The Downfall of Temlaham, Rêve de Kamalmouk

    DOI: 10.17457/IF6_2015/GOD

  • Licia Canton
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    Cette contribution, à la fois personnelle et poétique, illustre ce que signifie vivre à Montréal pour une femme d’origine italienne qui parle un dialecte vénitien (el cavarzeran), l’italien, l’anglais et le français. Habiter Montréal veut dire négocier entre les cultures et les langues au quotidien, vivre dans un monde de traduction. Le poème de Canton Chi non viene/Ceux qui ne viennent pas est présenté dans ses deux versions.
    Mots-clés : Montréal, Canton, langues, dialecte, traduction.

    DOI: 10.17457/IF6_2015/CAN

  • Valeria Sperti
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    Cet article compare la pratique autotraductive de Vassilis Alexakis avec celle de Nancy Huston. Bilingues tardifs, ils partagent le début littéraire en français et une autotraduction atypique, bidirectionnelle, contemporaine à la rédaction de l’original où l’exil, bien que choisi, joue un rôle motivationnel important. L’analyse se penche sur les asymétries psychologiques et linguistiques qui ont poussé ces deux écrivains à écrire et à s’autotraduire pour repérer la relation que leurs textes développent avec les réseaux littéraires des pays respectifs et pour mieux comprendre leur attente d’autotraducteurs. Une lecture des différences entre les titres français et les titres anglais des romans hustoniens fait ressortir un déséquilibre significatif. Quelques considérations sur les rapports entre autotraduction et réécriture dans la production de Vassilis Alexakismet en lumière un dynamisme scriptural qui est à la base de nombreuses rééditions revues par l’auteur.

    DOI: 10.17457/IF6_2015/SPE