Valeria Sperti
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Cet article compare la pratique autotraductive de Vassilis Alexakis avec celle de Nancy Huston. Bilingues tardifs, ils partagent le début littéraire en français et une autotraduction atypique, bidirectionnelle, contemporaine à la rédaction de l’original où l’exil, bien que choisi, joue un rôle motivationnel important. L’analyse se penche sur les asymétries psychologiques et linguistiques qui ont poussé ces deux écrivains à écrire et à s’autotraduire pour repérer la relation que leurs textes développent avec les réseaux littéraires des pays respectifs et pour mieux comprendre leur attente d’autotraducteurs. Une lecture des différences entre les titres français et les titres anglais des romans hustoniens fait ressortir un déséquilibre significatif. Quelques considérations sur les rapports entre autotraduction et réécriture dans la production de Vassilis Alexakismet en lumière un dynamisme scriptural qui est à la base de nombreuses rééditions revues par l’auteur.
DOI: 10.17457/IF6_2015/SPE