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On pense souvent la traduction comme activité de passage d’une langue source à une langue cible, négligeant les phénomènes traductifs qui ont lieu à l’intérieur d’un même système linguistique. Roman Jakobson associe la traduction intralinguale à une opération de reformulation qui consiste en « l’interprétation des signes linguistiques au moyen d’autres signes de la même langue. » Ce phénomène est particulièrement intéressant au sein du monde francophone en raison de la dimension plurielle du français, qui se décline en de nombreuses variétés diatopiques, et du système complexe de relations existant entre les différentes aires de la francophonie. Cela pose également la question du rapport entre toutes les variétés d’une langue et la norme à laquelle elles se rapportent. Dans le contexte nord-américain, on peut notamment mentionner Querelle de Roberval de Kevin Lambert, réédité en France sous le titre Querelle , ou encore Sophie Bienvenu qui a elle-même adapté son roman Et au pire on se mariera pour sa sortie européenne. Un cas à part est constitué par le sous-titrage de films francophones : les films du réalisateur Xavier Dolan, qui font entendre une variété populaire du français québécois, sont par exemple fréquemment sous-titrés en français hexagonal lors de leur projection dans des festivals et dans les salles de cinéma en Europe. Ce numéro d'Interfrancophonies interroge toutes les formes de négociation entre variétés du français dans l'espace francophone, que ce soit sous forme de la réécriture d’un texte par son auteur ou encore d’une adaptation intersémiotique ou intermédiale, que de discours au niveau des paratextes traductifs.
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Dans le sillage des études de la regrettée Anna Zoppellari, nous nous sommes proposés par ce volume d’interroger l’univers fictionnel des écrivains maghrébins à travers le prisme de la symbolique urbaine. Mais comment rendre compte de façon un tant soit peu panoramique de l’écriture de la ville maghrébine ? Les chercheurs qui ont participé à ce numéro, offrant des contributions aussi variées que riches en réflexions, ont pensé l’imaginaire urbain à travers plusieurs perspectives. On a exploré le rapport entre la représentation de la ville et les enjeux esthétiques d’auteurs ayant fait de l’espace citadin source d’inspiration et matière romanesque : l’écriture de la ville dans cette optique favorise une « littérature urbaine », c’est- à-dire une narration propre à la ville et plus ou moins à la médina. Mais on a interrogé aussi le phénomène de l’urbanisation, en considérant que les villes maghrébines contemporaines sont de plus en plus le résultat de politiques renvoyant à des représentations idéologisées et stéréotypées qui déforment l’espace de la médina et/ou de la ville. Sans oublier de considérer que la ville d’aujourd’hui est confrontée à la mondialisation et aux nouvelles migrations : phénomènes, ceux-ci, qui constituent un véritable défi pour la cité maghrébine que certains écrivains regardent comme expression de modernisme et de modernité en devenir, et d’autres, nostalgiques, comme facteur de dénaturation de tout un patrimoine culturel et civilisationnel.
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Derrière un titre provocateur, il y a une dizaine d’année, Gilles Marcotte affirmait que la littérature est inutile, mais fortement nécessaire. Ce que nous avons essayé de faire, c’est d’aider à la compréhension de l’âme humaine à travers la présentation de la littérature libanaise, une littérature importante bien que souvent méconnue. C’est une littérature fascinante dans sa complexité, dont les traits caractéristiques sont « la prédominance de la poésie, le patriotisme et l’engagement, le problème de l’identité et enfin l’écriture francophone libanaise entre l’écriture française et l’écriture arabe (Sonia Fakhri, 2004). C’est une littérature qui englobe de grands écrivains, parfois porteurs d’une mémoire traumatique, toujours affichant les idéaux, les désirs et le destin d’un pays. Diana Mazloum a publié, en 2014 Beyrouth, la nuit. C’est au crépuscule que les gens se croisent, s’aiment ou se détestent. Au croisement entre Orient et Occident, cette ville représente-t-elle notre monde à nous tous ? Le Liban est-il si lointain de nous ? Merci à tous ceux qui ont collaboré à ce numéro et ont essayé ainsi de répondre à ces questionnements en nous faisant bien souvent découvrir et aimer la littérature de ce pays, sa culture, ses auteurs et leurs œuvres.
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De nos jours, les survivances sont noyées dans la longue liste des tares attribuées à la tradition et aux idéologies, parfois radicales et menaçantes. Parmi elles, figure la polygamie. Elle est souvent dénoncée comme étant un système d’oppression, voire une forme d’esclavage opposée aux droits, à l’émancipation et à l’épanouissement de la femme dans les sociétés musulmanes et africaines, avec des conséquences économiques, sociales et démographiques catastrophiques. [...] Ce numéro de la revue Interfrancophonies a voulu porter la réflexion sur la représentation littéraire des survivances « qui répètent la scène originaire » (Kouakou) face aux exigences de la modernité. Les auteurs ont examiné - également avec des démarches « aux confluents de la grammaire, de la stylistique et de la pragmatique » (Diawara) - la praticabilité de l’authentique, mais aussi la revendication de l’homme singulier, dans sa quête du bonheur et de ses origines, « interpellé par la réalité imprévue », et devant rendre compte sans détour « de son rapport au monde » (Denis Müller : 1998, p. 15).
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Actuellement, la diversité des langues est reconnue comme un atout pour l’humanité. Dans la vie des personnes ou institutions concernées par cette notion, cette dernière se catégorise par des concepts comme hybridité ou hétérogénéité notamment. Tout en privilégiant des perspectives (inter)disciplinaires, ce numéro de la revue Interfrancophonies permet de comprendre quelques modalités de traductions de ce phénomène qui suppose des croisements de langues et de rencontres en langues. Cela se fera sous deux parties. La première partie privilégie une conception d’inspiration linguistique ou sociolinguistique des langues. Elle met prioritairement en œuvre une approche descriptive de rencontres entre langues européennes et africaines. Une deuxième partie des contributions s’appuie majoritairement sur des corpus littéraires pour expliciter les dimensions sociales des langues et des cultures dans des situations africaines. Il ne faut toutefois pas croire en ce découpage disciplinaire fait uniquement pour un besoin technique, l'organisation des articles de ce numéro. En fait, certaines contributions se veulent plutôt in(ter)disciplinaires, du fait même des thématiques soulignées (exemples : la minoration, l’hétéroglossie ou la construction identitaire). Il s'agit de notions qui induisent un travail d’interprétation des rapports aux langues à partir d’expériences de personnes impliquées par les situations soulignées. Cette ouverture laisse également entrevoir des pistes encore implicites dans ces textes, celles de réflexions sur différents enjeux politiques sous-jacents aux rapports aux langues. Le choix de les catégoriser sous les termes « diversité », « hybridité » n'est pas sans conséquences / implications historiques et épistémologiques. Ce prolongement possible à ce numéro thématique reviendrait à faire écho au projet anthropologique d’un des premiers linguistes penseurs de la diversité des langues, W. von Humboldt, qui voit dans toute langue une vision du monde.
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À la croisée entre les traditions latine et germanique, la Belgique a été, dès sa naissance, un lieu de rencontre/affrontement de langues et d’identités différentes. Cela a permis à maints écrivains belges – polyglottes et ouverts aux autres cultures – de se consacrer à la traduction, à l’adaptation et à la réécriture de classiques européens anciens et modernes. En particulier, ce phénomène a produit des résultats fort intéressants dans le théâtre belge d’expression française, où plusieurs dramaturges – tels que Maurice Maeterlinck, Marguerite Yourcenar, Jean Louvet, Michèle Fabien, Jacqueline Harpman et bien d’autres – ont construit leur œuvre en dialogue constant avec d’autres textes européens. Ce numéro d’Intefrancophonies interroge le phénomène de la réécriture, de la traduction et de l’adaptation dans le théâtre belge d’expression française en envisageant plusieurs approches de recherche : histoire littéraire ; circulation, réception et fortune des classiques européens anciens et modernes ; phénomènes d’intertextualité ; traductologie ; adaptation inter-générique. Une première partie, qui héberge des articles sur différents auteurs, vise à donner un aperçu de l’importance et de l’extension du phénomène dans la littérature belge de langue française, alors qu’un deuxième volet, où une approche monographique est adoptée, porte entièrement sur Michèle Fabien, dramaturge qui a fait de la traduction, de l’adaptation et de la réécriture le noyau de son expérimentation théâtrale, et que l’on veut hommager ici à l’occasion des vingt ans de sa disparition.
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Une majorité de la population mondiale parle plus d’une langue au quotidien. Que ce phénomène touche aussi la littérature, voilà ce qu’on semble redécouvrir à l’heure de la globalisation des histoires littéraires et des questions sur la place du français dans le monde. Ces dernières années, la pratique des écrivains faisant littérature dans une langue acquise tardivement – ici appelée translinguisme littéraire ou écriture translingue – a connu une nette montée en singularité. Pour faire le point sur ce phénomène, ce dossier donne la parole à un écrivain ; retrace l’émergence et les usages de la catégorie littéraire translingue ; mais surtout réunit des articles de jeunes chercheuses qui exemplifient la diversité et la complémentarité des approches critiques développées pour l’appréhender, en une remise en cause productive de l’idée qu’on se fait de la francophonie littéraire.
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Terre de traduction, terre traduite : l’originalité du rapport québécois à la traduction ne semble pas pouvoir être mise en doute, ce qui autorise à consacrer un numéro d'Interfrancophonies à cette jonction. Le volume recueille une série de contributions qui relient la Belle Province à la traduction – à l’intérieur, évidemment, du domaine d’élection de la revue, la littérature, à entendre ici dans le sens quelque peu élargi de fiction (ce qui nous permettra d’élargir notre réflexion au théâtre ou encore à la bande dessinée). Le regard porté sur les rapports qui relient les notions de Québec et de traduction est double, à la fois interne («terre de traduction») et externe («terre traduite») ; quant aux approches adoptées, elles sont multiples, et touchent tour à tour des aspects descriptifs, historiques, pratiques.
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Traiter en général de l’engagement en littérature, ou dans une seule littérature, voire même dans un corpus homogène circonscrit et essayer d’en dresser un bilan exhaustif: vaste programme ! Trop amples les territoires littéraires à arpenter, trop nombreux les ouvrages et les auteurs à prendre en considération, trop complexes et variés les objets de l’analyse d’abord, de la synthèse en suite. Trop grande, voire énorme, la masse de données et de travaux déjà réalisés à prendre en compte. Il reste néanmoins possible de réunir les efforts à ce sujet de quelques chercheurs, se solidarisant à partir d’un trait commun contraignant et tout en gardant chacun ses spécificités d’origine, d’intérêts, de penchants. De là l’idée de donner un aperçu, circonscrit – certes! – mais fécond, de ce que la problématique, l’exigence de l’engagement ont pu donner dans un champ culturel et littéraire marqué par une homogénéité historique et sociale forte : le champ des littératures de langue française, dans des pays et des cultures souvent assez ou fort éloignées déjà entre elles. Le résultat est ce volume comprenant des essais consacrés à des textes venant du Québec, de l’Afrique francophone sub-saharienne, du Maghreb, du Machrek et des Caraïbes (Haïti).
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L’autotraduction est un phénomène global qui connaît une diffusion importante ; ses contours ne cessent d’être explorés par les cartographes de l’autotraduction qui, surtout depuis une vingtaine d’années, s’appliquent à en dresser les cartes. Le phénomène a une ampleur historique, géographique, littéraire et socioculturelle très significative. Les approches, découlant de différentes disciplines tracent une sorte de carte d’identité, avec ses lignes fondamentales. Ce numéro, présente des questions théoriques et définitoires, des études de cas et des réflexions métalinguistiques de la part des écrivains autotraducteurs ; l’objectif est de participer à une mise au point de la carte identitaire de ce voyage dans l’altérité qu’est l’autotraduction, aventure qui ne cesse de passionner.